© Rémi Blomme / FFA

A l’occasion du comité directeur organisé ce vendredi par visioconférence, André Giraud, président de la FFA, a pu présenter les différentes initiatives portées au cours des dernières semaines afin de promouvoir l’élargissement des compétitions aux athlètes non professionnels ou ne figurant pas sur les listes ministérielles. Explications.

Un courrier envoyé à Roxana Maracineanu

André Giraud a été à l’initiative d’un courrier envoyé le 9 mars dernier à Roxana Maracineanu, ministre déléguée aux sports, consécutif aux dernières annonces gouvernementales autorisant et même recommandant les activités de plein air, dans le respect des règles sanitaires en vigueur. Dans cette lettre, cosignée par les fédérations françaises de cyclisme, natation et triathlon, auxquelles se sont depuis ajoutées les instances nationales du ski et de la course d’orientation, le président de la FFA demande « de ne plus réserver aux seuls listés sportifs de haut niveau la possibilité de participer, toujours dans le respect des protocoles sanitaires, à des compétitions de plein air et sans contact ». « Nous sommes un sport individuel dont la pratique est encadrée en clubs et dont les compétitions se déroulent en extérieur lors de la saison estivale, rappelle André GiraudC’est aussi le cas des fédérations avec lesquelles nous nous sommes associées, en intégrant à notre réflexion les commissions médicales de chacune de nos organisations. Nous plaidons aujourd’hui pour une ouverture plus large de nos compétitions et notre initiative a été bien accueillie par les services du Ministère des Sports. »

Un élargissement des compétitions aux jeunes talents non listés

La FFA et les cinq autres fédérations souhaitent, comme elles l’indiquent dans leur courrier, permettre l’élargissement des compétitions aux « jeunes (U18, U20, U23) très prometteurs, qui n’ont pas pu entrer dans les listes SHN, faute de compétitions en nombre suffisant en 2020 ». « Il s’agit même, pour certains d’entre eux, d’athlètes ayant le potentiel pour se qualifier pour les Jeux olympiques de Tokyo, prolonge André GiraudDès que nous aurons obtenu l’autorisation du ministère des Sports, qui nous a attentivement écoutés, nous demanderons à la direction technique nationale et à nos structures déconcentrées de plancher sur cette deuxième liste d’athlètes. » Les meetings nationaux, pourraient accueillir, dans un premier temps, deux tiers d’athlètes listés et un tiers d’athlète non listés, « une proportion raisonnable ». « Nos demandes ont reçu un écho favorable, nous devrions recevoir des confirmations dans les prochains jours », se félicite le président de la FFA.

L’organisation d’animations avec prises de performances

La Fédération Française d’Athlétisme a obtenu l’autorisation d’organiser, à destination de l’ensemble des catégories, des animations avec prises de performances officielles et homologables. Ces animations resteront internes à chaque club, sur le modèle des Défi Athlé développés par la direction technique nationale. Le format retenu sera celui des meetings flash, déjà expérimentés lors de la saison estivale 2020, avec une durée et un nombre d’épreuves limitées pour éviter un brassage de population trop important. Les performances devront être enregistrées par des officiels pour être homologuées. « On va laisser beaucoup de latitude à nos acteurs locaux pour organiser cette reprise d’activité vers la confrontation », prévient André Giraud.

Un calendrier retravaillé

Il faudra attendre les premiers jours d’avril pour découvrir une version révisée du calendrier national. Mais, « compte-tenu de la situation sanitaire, nous allons proposer de décaler les dates de nos différents championnats de France, qui pourraient débuter à la fin du mois de juin avec pour point de départ les France Elite, annonce d’ores et déjà André GiraudCela laissera plus de temps aux athlètes pour se préparer et se qualifier. Par ailleurs, tout va être mis en œuvre pour préserver les compétitions collectives, comme les championnats de France des clubs mais aussi la coupe de France ou les challenges Equip’Athlé. »
Côté running, le collectif pour la reprise des événements sportifs outdoor (CESO), qui rassemble les six fédérations citées plus haut ainsi que des organisateurs privés, a proposé aux autorités gouvernementales l’organisation d’épreuves expérimentales dans le courant du mois de mai, si les conditions sanitaires le permettent. Ces événements donneraient l’occasion, grâce à la présence de représentants du secteur médical, de recueillir et d’analyser des données scientifiques permettant de statuer sur la reprise d’épreuves de masse en plein air, avec des points de départ et d’arrivée distincts. « En attendant les autorisations pour pouvoir conduire ces expérimentations, notre Fédération va continuer de proposer des épreuves connectées et chronométrées à l’ensemble des pratiquants », promet André Giraud. Le Défi Mile, proposé à tous les licenciés jusqu’au 1er avril, en fait partie.